Des chercheurs ont été en mesure d’inverser les symptômes du diabète et de rétablir les fonctions du pancréas chez la souris grâce à un régime de jeûne, révèle une nouvelle étude menée par l’University of Southern California (USC).
Des études antérieures sur le régime alimentaire ont déjà montré le potentiel d’un régime de jeûne pour soulager les symptômes de la sclérose en plaques, augmenter l’efficacité de la chimiothérapie ou encore diminuer la graisse viscérale. Nous savons également ce régime lié à la réduction des facteurs de risques pour les maladies cardiaques et le cancer. Selon une récente étude menée sur les souris et les cellules humaines par des chercheurs de l’University of Southern California (USC) aux États-Unis, observer un jeûne favoriserait également la croissance de nouvelles cellules pancréatiques produisant de l’insuline qui réduiraient ainsi les symptômes du diabète de type 1 et de type 2.
En activant la régénération des cellules pancréatiques, les chercheurs ont en effet pu sauver les souris des deux types du diabète et réactiver la production d’insuline dans les cellules pancréatiques humaines de patients diabétiques de type 1. Dans le type 1 et le stade tardif du diabète de type 2, le pancréas perd des cellules bêta produisant de l’insuline, ce qui augmente l’instabilité des taux de sucre dans le sang. L’étude a montré un renversement remarquable du diabète chez les souris qui suivaient un jeûne pendant quatre jours chaque semaine pendant plusieurs mois. Ils ont alors remarqué une régénération des cellules bêta du pancréas, responsable du stockage et de la libération d’insuline. Les cellules endommagées ont été remplacées par celles qui travaillent. Les cycles de régime ont activé des gènes chez les souris adultes qui ont ensuite déclenché la production d’une protéine, la neurogénine-3 (Ngn3), générant ainsi de nouvelles cellules bêta productrices d’insuline.
Les chercheurs ont également examiné les cultures de cellules pancréatiques de donneurs humains et ont constaté que, dans les cellules de diabète de type 1, le jeûne a également augmenté l’expression de la protéine Ngn3 et accéléré la production d’insuline. Les résultats suggèrent qu’un régime mimant le jeûne pourrait soulager le diabète chez les humains.
Notons néanmoins que, malgré le fait que les résultats soient encourageants, cette étude ne couvre que des tests réalisés sur des souris, ainsi que sur des cellules humaines dans des conditions de laboratoire. L’étape suivante sera mettre en place un essai clinique chez l’homme. Les préparatifs sont déjà en cours.
Article publié sur: sciencepost.fr